Retraite : tout et son contraire !

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Pour les actifs, la retraite est une terre de paradoxes. Les enquêtes d’opinion se suivent et font toujours le constat d’une inquiétude massive sur ce terrain.
Ainsi, selon l’étude de Natixis IM, « près du tiers des membres de la génération X, qui sont les enfants des baby-boomers (donc nés entre 1965 et 1980), s’inquiète de ne pas pouvoir prendre sa retraite ». La moitié de cette génération (48 %) pense même qu’il faudrait un miracle pour partir à la retraite en toute sécurité et la moitié (50 %) essaie d’éviter d’y penser. Portés par la crainte de manquer de moyens, 60 % des membres de cette génération acceptent de travailler plus longtemps. Pourtant, beaucoup comprennent que le travail n’offre aucune garantie et 47 % d’entre eux s’inquiètent de ne pas être en capacité de travailler assez longtemps.
Sombre tableau. Pour autant, l’objectif avoué est d’arrêter de travailler à 60 ans, soit bien avant l’âge légal en vigueur (64 ans pour la génération X, si la réforme n’est pas remise en cause). Paradoxe ? La réponse passe-t-elle par l’épargne individuelle ? Selon cette même étude, les membres de la génération X épargnent en moyenne 17 % de leurs revenus annuels. Mais ils sont très optimistes sur les rendements espérés, avec 13 % par an attendu sur le long terme ! Méconnaissance ? Les données de Natixis IM révèlent que la génération X privilégie les fonds monétaires peu risqués et a une faible compréhension du fonctionnement obligataire. L’inquiétude est en réalité omniprésente dans les réponses, notamment la crainte de l’inflation et de la dette publique. 77 % des sondés de cette génération craignent en effet que l’augmentation de cette dette ne se traduise par une réduction des prestations de retraite. Au vu de ces constats, sans surprise, 56 % des membres de la génération X déclarent qu’ils auront besoin de conseils professionnels sur des sujets tels que la planification et « la réalisation d’objectifs financiers globaux » (48 %) ou « la mise en place de plans plus spécifiques sur leurs revenus à la retraite » (44 %). Pour ce faire, le recours aux plates-formes en ligne prend du poids au détriment des conseillers physiques.
Quid des solutions produits, ensuite ? Une autre enquête – « Les Français, l’épargne et la retraite », Amphitea – Le Cercle de l’Epargne – nous apprend que 58 % des non-retraités (toutes générations confondues) déclarent placer de l’argent en vue de la retraite en 2024, contre 51 % en 2023. Et plus précisément, 21 % des sondés disent avoir déjà souscrit un PER, 22 % déclarant vouloir le faire prochainement. Des chiffres plus élevés chez les cadres, qui sont 42 % à avoir ouvert cette enveloppe (25 % envisagent aussi de le faire rapidement). Intéressant : la motivation principale avancée par les souscripteurs du PER est l’obtention d’un revenu supplémentaire (46 %) ou un capital (40 %) à la retraite. Mais 26 % le font pour bénéficier de l’avantage fiscal. Autant d’objectifs cumulables…

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