Construire un modèle alternatif dans un marché qui se consolide, voici l’objectif commun des groupements Hubsys et Cercle France Patrimoine qui ont récemment annoncé leur fusion.
En février dernier, les groupements Cercle France Patrimoine et Hubsys décidaient d’entamer des discussions en vue de parvenir à leur fusion. Ces deux structures, toutes les deux constituées sous la forme de sociétés commerciales, se trouvent en effet très complémentaires.
Des synergies évidentes entre les deux groupements
Philippe Remoissenet, président du Cercle France Patrimoine et associé fondateur du cabinet Remoissenet Patrimoine, à Paris, explique : « Au sein du Cercle, nous avions mis l’accent sur la formation de nos membres, l’information et la réalisation d’économies d’échelle, notamment autour des outils logiciels. De son côté, Hubsys a misé sur la communication en interne, mais aussi vers la clientèle via un site Internet qui compte plus de trente mille vues par mois (www.gestion-patrimoine.finance), l’édition d’un livre sur la gestion de patrimoine et une newsletter destinés aux clients finaux. Par ailleurs, si le Cercle a des adhérents présents dans tout l’Hexagone, Hubsys dispose de cabinets ayant une présence au Luxembourg, ce qui confère au groupement une dimension plus internationale. »Si les synergies entre les deux structures sont donc évidentes, la philosophie métier des deux groupements – qui comptent un membre en commun, le cabinet KMH Gestion Privée – est proche. En effet, leurs membres sont farouchement attachés à leur indépendance. « Nous souhaitons tous conserver notre indépendance et n’avons pas la volonté de fusionner ou d’avoir des liens avec un fonds d’investissement. Notre cadre d’exercice évolue tant sur le plan réglementaire que sur le besoin de s’équiper en outils ou en sécurité informatique… Nous souhaitons imaginer nos propres solutions et permettre à chacun de conserver sa propre identité », poursuit Philippe Remoissenet.
De nouveaux services à inventer
Au sein du nouvel ensemble, où chaque cabinet adhérent comptera pour une voix, de nouveaux services devraient être mis en place. Outre une assistance à la conformité, il s’agira notamment de réaliser l’audit financier des allocations d’actifs réalisées pour les clients. « L’idée est ici de se prémunir de tout risque latent, notamment sur les actifs illiquides, immobilier et Private Equity », note Philippe Remoissenet. Par ailleurs, cette fusion ne signifie pas la volonté de ses acteurs de croître en termes d’effectif. Les nouvelles adhésions se réalisent au fil de l’eau, avec la volonté de préserver un esprit collaboratif et bienveillant.
La nouvelle entité représentera 3 milliards d’euros d’encours sous gestion, vingt-neuf cabinets indépendants, et cent-soixante collaborateurs au service de plus de quinze mille clients.