Gestion : les offres profilées sans éclat

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Le site spécialisé sur les assurances de personnes Good Value for Money a réalisé l’analyse de trois cent-vingt-six offres du marché en la matière selon cinq profils de risque (prudent, modéré, équilibré, offensif, audacieux). Intérêt premier de cette analyse : les critères retenus sont précis et impartiaux. Ensuite, elle exclut les gestions à horizons inclues dans les PER (plan d’épargne-retraite) qui viennent fausser les conclusions. Enfin, elle repose sur une définition claire de la gestion profilée, qui consiste à placer son capital (tout ou partie) dans un profil de gestion respectant un niveau de risque maximal (perte comme gain) et la nature des unités de compte utilisées, avec une fourchette minimale/maximale pour chacun d’eux et une durée d’investissement recommandée. Le site rappelle « l’absence de normalisation du vocabulaire sur le marché entre les notions de « gestion profilée », de « gestion pilotée »et de « gestion sous mandat ». Selon les assureurs-vie, c’est l’un ou l’autre de ces termes qui pourra être utilisé pour désigner en fait une « gestion profilée ». Place aux chiffres, maintenant. Point de départ : l’étude de Good Value for Money repose sur 326 offres se ventilant en 44 gestions profilées prudentes, 75 modérées, 93 équilibrées, 78 offensives, et 36 audacieuses. Ce qui est suffisant pour tirer des conclusions solides des performances, juge de paix de l’intérêt de ces solutions. Sur la période 2017–2023, la performance annuelle moyenne, nette de tous frais de gestion (du contrat d’assurance-vie, des unités de compte) ressort très bas pour les gestions prudentes et modérées, sous les 2 %. Et à seulement 2,66 % pour la gestion équilibrée, limitant fortement l’intérêt de ces formules, alors qu’en regard le fonds en euros garanti a délivré un taux annuel moyen de 1,64 % sur cette même période. Surtout, le taux d’inflation moyen sur les sept dernières années s’est établi à 2,47 %, signifiant une perte de pouvoir d’achat pour les formules sécuritaires. « Force est de constater que seule une vraie prise de risque est payante sur le moyen/long terme, en acceptant une volatilité des performances obtenues d’une année sur l’autre », souligne l’étude. La gestion offensive ressort à 3,49 % nets par an sur cette période de sept ans, et l’audacieuse à 5 %. Ce constat reste valable sur des périodes plus courtes de trois et cinq ans. Sur une seule année, les gestions profilées les plus risquées peuvent en revanche être significativement dans le rouge.
Sur les sept années étudiées, ce fut le cas en 2018, avec un recul de 11,25 % pour les gestions audacieuses, et en 2022 avec une performance moyenne négative de 16,13 %. Ces deux années-là, les gestions prudentes ont toutefois aussi affiché des performances négatives (par exemple, -4,57 % en 2022 pour la gestion profilée prudente et-8,36 % pour la modérée).Gestion les offres profilées sans éclat

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