Un fonds absolute return taux et devises

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A l’occasion de Patrimonia, Gay-Lussac Gestion a élargi sa gamme via la création d’un fonds associant des stratégies d’arbitrages sur les obligations gouvernementales et les devises, MacroSphere Global Fund. Présentation.

Un fonds absolute return taux et devisesLa société de gestion française dirigée par Emmanuel Laussinotte (plus d’1,5 milliard d’euros d’actifs sous gestion), spécialiste des petites capitalisations, vient de compléter son offre avec MacroSphere Global Fund (article 8 SFDR et SRI 4). Celui-ci est géré par Philippine Watteaux et Loïc Cadiou (accompagnés de Florian Besançon, contrôleur de risques, et de Gauthier Mavinga Laké, analyste-financier) qui ont rejoint Gay-Lussac en début d’année et qui compte plus de dix années de gestion en commun chez H2O AM. « Par rapport à nos expériences précédentes, nous avons souhaité créer un produit centré sur notre expertise, indique Philippine Watteaux. L’objectif du fonds est de tirer profit des cyclicités économiques et de la volatilité des marchés financiers à différentes échelles de temps, en combinant des stratégies arbitrages – achat d’un actif contre un autre de même nature – sur les devises et les taux souverains à l’échelle mondiale, principalement des pays développés et des pays émergents liquides. »

Stratégies d’arbitrages
Pour construire leurs positions, les gérants observent le contexte macroéconomique, la valorisation des actifs et la dynamique des marchés via l’analyse des flux et des marchés des options. Quinze à vingt-cinq stratégies différentes sont associées pour construire le portefeuille. Le fonds se positionne ainsi à l’achat sur une devise contre une autre, sur les courbes de taux… Les gérants voient les devises comme une classe d’actifs à part entière, sur laquelle ils allouent en moyenne 50 % de leurs risques. Par exemple, Philippine Watteaux et Loïc Cadiou sont actuellement positionnés à l’achat sur les obligations américaines, mais sont, en revanche, vendeurs sur le dollar. Leur positionnement est aujourd’hui assez défensif : « Le cycle économique est déjà bien avancé, notamment aux Etats-Unis, justifie Loïc Cadiou. Les classes d’actifs liées à la croissance américaine sont bien valorisées et sur-détenues. Nous mettons ainsi en place des stratégies visant à préparer le portefeuille à une phase moins favorable aux Etats-Unis : récession ou stagnation. Si, en directionnel, il est difficile de dénicher des opportunités, en relatif, c’est beaucoup moins le cas, notamment sur des différentiels de courbe. Sur le change, nous anticipons un grand retournement pour le dollar, hégémonique depuis dix ans. Ce basculement ne sera cependant pas en un coup et par rapport à toutes les devises. Par exemple, nous pensons que l’euro et le yen pourraient en profiter car les épargnants de ces pays sont très exposés aux actifs US et qu’ils pourraient en rapatrier une partie. » S’agissant de la gestion des risques, l’équipe de gestion effectue un contrôle permanent des corrélations des stratégies entre elles et réalise des stress-tests basés sur les différentes crises de ces vingt-cinq dernières années. L’objectif est de limiter le draw-down à 20 % sur deux mois.

Diversification de portefeuille
Doté de 40 millions d’euros dès son lancement, MacroSphere Global Fund cible une volatilité de 10 à 15 %, semblable à celle des indices actions, et une performance cohérente avec ce niveau de risque sur un horizon de placement recommandé de trois ans minimum. Philippine Watteaux précise que « la diversification offerte par la combinaison des stratégies de taux souverains et de devises, à partir d’une analyse macroéconomique approfondie et d’une gestion active des risques, contribue à une meilleure stabilité des rendements à l’horizon d’investissement. MacroSphere Global Fund offre enfin une réelle diversification dans une allocation globale tout en visant une performance similaire à celles de grands indices actions ». Alors que le fonds est en cours de référencement auprès des assureurs et plates-formes, l’objectif des gérants est d’atteindre les 100 à 200 millions d’euros d’encours, avant d’envisager de lancer un nouveau produit.

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