Sans surprise, les performances des gestions profilées à horizon inclues par défaut (conformément à la loi Pacte) dans les PER (plan d’épargne-retraite) individuels ont plutôt brillé en 2023.
Ce constat ressort de l’étude menée par Good Value for Money, le site spécialisé sur les assurances de personnes et les placements financiers, qui a passé au crible trente-huit gestions à horizon du marché, soit au total trois mille quatre-cent-vingt performances différentes compte tenu des trois profils légaux (prudent, modéré, dynamique) et des trente échéances légales (selon l’âge de départ en retraite). « L’année 2023 ayant été très favorable sur les marchés financiers, il est évident que la performance des gestions profilées à horizon prudent, équilibré et dynamique a été largement positive au cours de l’exercice », note l’étude.
En moyenne, les gestions profilées à horizon prudentes ont rapporté 5,38 %, les équilibrées 6,49 % et les dynamiques 7,71 %. Important : ces chiffres s’entendent net de frais de gestion des PER.
La dispersion des performances est toutefois importante sur le marché, puisque le site indique, pour le profil prudent, une performance allant de 3,23 à 7,71 %, pour le profil équilibré de 3,16 % à 9,75 %, pour le profil dynamique de 3,73 % à 10,95 % (chiffres obtenus après écrêtage de 10 % des performances les meilleures et les moins bonnes).
Indicatives, ces performances sont toutefois à relativiser pour trois raisons. Un, les marchés financiers ont été favorables en 2023, ce qui a permis aux gestions les plus dynamiques d’être au-dessus du lot. Deux, ce niveau de performance est bien moindre à mesure du rapprochement de l’échéance du départ à la retraite, compte tenu de la sécurisation progressive du capital. Trois, le PER ne se limite pas à ce mode de gestion.
Sur le marché, le recours à la gestion par horizon est selon les professionnels nettement majoritaire dans les PER diffusés par les banques et les courtiers en ligne. Concernant la distribution par les conseillers en gestion de patrimoine et courtiers, sa part serait autour de 50 % des PER, l’autre moitié étant en gestion libre ou sous mandat.