Diversifier sa poche obligataire sur les marchés émergents

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En fin d’année dernière, le spécialiste français des marchés émergents, Gemway Assets (près de 2 milliards d’euros d’encours, tous labellisés ISR), complétait sa gamme de fonds d’une solution obligataire, GemBond, principalement investie sur les emprunts d’Etats. Présentation.

Michel AudebanA près avoir construit sa gamme de fonds actions composée de trois fonds (GemEquity, GemAsia et GemChina), Gemway Assets vient d’élargir sa panoplie de fonds dédiés aux marchés émergents avec la création du fonds obligataire GemBond qui investit principalement dans des titres souverains. Pour cela, la société de gestion a recruté Guillaume Riteau, en provenance de Pro BTP, et qui compte près de vingt années d’expérience sur les marchés financiers dont neuf années sur les marchés obligataires émergents (noté A Citywire).

Un gérant expérimenté

« Durant ses précédentes expériences, Guillaume a pu développer un modèle d’allocation de risque pays efficace, expose Michel Audeban, directeur général et cofondateur de Gemway Assets. Le coeur du portefeuille sera investi de manière relativement peu risquée, à l’image de ce qu’il pratiquait pour la caisse de retraite. Ce fonds se veut complémentaire à nos autres stratégies, notamment via une exposition à la dette d’Amérique latine, alors que nos fonds actions sont principalement investis en Asie. » GemBond sera donc principalement investi en titres d’Etats. « Un marché historique et celui de prédilection des investisseurs occidentaux, poursuit Michel Audeban. Il offre un bon mixte en termes de qualité et de diversification. »Le portefeuille comprendra pour moitié des titres de qualité Investment Grade, avec un biais sur les titres notés BBB (près de 30 % du fonds Mexique, Roumanie, Panama, Philippines…), et pour l’autre moitié des titres High Yield, comme le Brésil, la Géorgie ou encore la Serbie, sélectionnés selon une approche d’investissement fondamental et de conviction, tout en privilégiant la liquidité et la flexibilité.

Si le fonds est principalement investi dans des emprunts d’Etats, le gérant dispose d’une poche de diversification de 20 % maximum pouvant être investie dans des titres émis par des entreprises et des titres d’Etats en devise locale (avec couverture du risque de change). Au final, ce portefeuille investi en dette souveraine émergente libellée en dollar sera composé de soixante à quatre-vingts lignes, avec une couverture contre le risque de change en euro d’au moins 95 %. Aujourd’hui, le fonds est princi-palement positionné sur des titres émis par des pays d’Amérique latine (près de 30 %) devant l’Europe de l’Est (20 %), l’Asie et le Moyen-Orient (dont les poids sont autour de 17 %) et l’Afrique (10 % environ).

Exposé sur la partie longue de la courbe

« GemBond apporte une diversification pertinente pour les investisseurs et allocataires, car faiblement corrélé à la dette souveraine des pays développés (0,44) et au crédit en euro (0,69), le tout en s’exposant à un risque correctement rémunéré avec un écart de quatre cents points de base entre l’obligataire souverain émergent et la dette des pays développés, après couverture du risque de change, indique Michel Audeban. La période actuelle est propice au lancement de ce fonds. En effet, le risque de tapering est désormais bien intégré:les taux longs US sont proches du niveau final attendu après la hausse de taux de la Fed; en revanche, les taux courts ont plus de chemin à parcourir. Aujourd’hui, nous nous intéressons davantage à la partie longue de la courbe des taux où il existe de la valeur, notamment via le portage des titres, tandis que la partie courte nous semble aujourd’hui peut-être étonnamment plus risquée. »Ainsi, à fin décembre, plus de 50 % du fonds était investi sur des titres dont la maturité était supérieure à dix ans et moins de 10 % avaient une maturité inférieure à trois ans (douze ans et huit mois de maturité moyenne).

Une approche ESG est réalisée dans la sélection des émetteurs (le fonds est article 8 SFDR). Ainsi, les 20 % des émetteurs les moins bien notés sur la base des données extra-financières et des notations Sustainalytics sont exclus.

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