Comme dans le reste de l’Europe et après deux années exceptionnelles, le marché résidentiel français a nettement décéléré en 2022, avec une chute de 24 % en un an, révèle Knight Frank. Les volumes investis ont totalisé 5,4 milliards d’euros, après 6,5 milliards en 2020 et 7,1 milliards en 2021. Cette chute peut être relativisée puisque les sommes engagées l’année dernière sont deux fois plus élevées que la moyenne des quatre années précédant le déclenchement de la crise sanitaire.
Appétit pour le résidentiel géré
Le marché résidentiel reste très majoritairement animé par les investisseurs français, représentant 87 % des sommes engagées dans l’Hexagone en 2022. A l’image de CNP Assureurs, les assureurs ont été actifs, mais ils arrivent loin derrière les acteurs de la pierre-papier en nombre de transactions. Parmi les plus présents, Primonial REIM, La Française ou Sofidy qui, confortant leur stratégie d’investissement au profit d’actifs plus défensifs, ont à la fois ciblé des logements « classiques » et des résidences gérées. Très recherchées en raison de leur stabilité (baux de longue durée, biens décorrélés des cycles économiques, etc.) et de rendements plus élevés que d’autres types d’actifs, les résidences gérées bénéficient de fait de l’intérêt d’un nombre croissant d’investisseurs. Sur l’ensemble de l’année, ce segment de marché a ainsi rassemblé 1,4 milliard d’euros, soit une hausse de près de 40 % par rapport à 2021 et 27 % du total des sommes engagées sur le marché du logement dans l’Hexagone.
Perspectives 2023
Après le résultat record de 2021, le ralentissement constaté se prolongera en 2023 en raison de l’attentisme des investisseurs face à la remontée des taux d’intérêt. Le marché sera contraint par un manque de produits neufs, lié notamment à l’envolée des coûts de construction et aux difficultés de certains promoteurs. Toutefois, selon Knight Frank, les investisseurs continueront de faire du segment résidentiel l’une de leurs cibles prioritaires dans le cadre de stratégies de diversification visant des types d’actifs sécurisés.
L’immobilier résidentiel recule en 2022
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