Le volume des transactions immobilières a connu un repli de 14 % entre le premier semestre 2022 et le premier semestre 2023, selon le billet de tendance du groupe Lafôret immobilier. Depuis le 1er janvier, ce recul est toutefois limité à 12 %, suggérant que le marché, qui avait commencé à atterrir en fin d’année dernière, se rapproche de son point d’équilibre.
Cette baisse du volume des ventes doit d’ailleurs être relativisée au regard des deux dernières années, hors normes. Le volume de transactions reste néanmoins sur des bases élevées, et se situe à des niveaux équivalents à ceux d’une année classique comme 2018.
Baisse des prix en métropole
Paris a perdu des habitants post-Covid et continue d’en perdre. Mais la capitale ne subit pas de coup d’arrêt brutal (-5 %) de ses transactions sur ces douze derniers mois. Au contraire, elle fait preuve de résilience. L’Ile-de-France, en revanche, souffre davantage que le reste de l’Hexagone, avec un repli de 16 % du volume de transactions, davantage marqué dans la première couronne (-18 %), où les prix avaient atteint des sommets, tandis que la seconde couronne résiste mieux (-13 %).
Les prix au mètre carré déclinent légèrement comparativement au premier semestre 2022. Cette tendance baissière est confirmée sur les six derniers mois où les prix ont diminué de 1,1 %, contre 2 % au national sur un an. Dans les régions, une légère hausse (+0,8 %) est constatée. Certaines régions restent très attractives. C’est le cas de l’Arc atlantique, comme à Brest (+2,5 % à 2 483 €/m2), Lorient (+6,1 % à 2 724 €/m2), La Rochelle (+5,7% à 5 421 €/m2) et Arcachon (+4,5 % à 8 647 €/m2).
Dans les métropoles, la baisse est plus importante. Par exemple, à Lyon, les prix ont reculé de 4,8 % en douze mois (4 974 €/m2). A Bordeaux, ils se sont contractés de-3,9 % (4 708 €/m2), et à Lille de-2,1 % (3 414 €/m2). A l’inverse, Marseille continue de les voir progresser (+2,4 %), grâce à un prix au mètre carré encore relativement bas (3 813 €/m2). A Paris, la baisse s’établit 4,3 %. Huit arrondissements (Xe, XIe, XIIe, XIIIe, XIVe, XVIIIe, XIXe et XXe) se trouvent désormais sous la barre des 10 000 €/m2, même si le prix moyen constaté reste élevé, à 9 989 €/m2.
L’offre : un rebond en trompe-l’œil
L’offre connaît une hausse de 35 % en douze mois. Si cette progression est importante, il convient de la nuancer. En effet, malgré une reconstitution progressive de l’offre de biens disponibles à la vente, celle-ci reste insuffisante pour permettre à la fois d’assurer la fluidité nécessaire, afin de répondre à la demande, et de favoriser une franche baisse des prix. D’un point de vue qualitatif, une partie des biens proposés à la vente restent à un niveau de prix qui ne correspond pas à la demande solvable. Du côté des logements les plus énergivores, au premier semestre 2022, les biens classés F et G représentaient 9,6 % des mises en vente. Un chiffre qui s’élève désormais à 15,4 %.