Malgré le contexte économique et financier peu porteur, les entreprises se sont montrées plus actives sur le plan immobilier au troisième trimestre, affirme JLL : 485 000 m2 ont été commercialisés en Ile-de-France au cours des trois derniers mois, portant la demande placée depuis le début de l’année à 1 352 000 m2. Ce volume, en recul de 12 % d’une année sur l’autre, est inférieur de 11 % à la moyenne décennale. Le marché locatif francilien continue ainsi de réduire son retard par rapport à 2022 et à la moyenne. Le troisième trimestre a fait la part belle aux transactions de plus de 5 000 m2, avec dix-sept signatures totalisant près de 164 000 m2.
Demande locative forte
Avec une vacance inférieure à 4 %, le manque d’offre commence à obérer l’activité locative du marché parisien qui baisse plus que la moyenne régionale (-19 % vs-11 % en un an) alors que la demande reste très forte, notamment sur les arrondissements centraux. Seuls Paris Ve, VIe et VIIe enregistrent une hausse d’activité de 44 % en un an avec près de 42 000 m2 placés.
L’offre immédiate francilienne poursuit sa hausse (+3 % sur les trois derniers mois, +12 % sur un an), atteignant 4 633 000 m2 à fin septembre. Le taux de vacance se positionne ainsi à 8,3 %.
La dynamique de cette offre reste inchangée, avec une vacance qui continue de se réduire dans les secteurs déjà tendus, à l’instar de Paris QCA (1,9 % de vacance) et Paris IIIe, IVe, Xe et XIe (2,3 %), et d’augmenter dans les secteurs déjà en sur-offre, tels que les secteurs péri-Défense (22,3 % de vacance) ou la première couronne (15,6 % au global). Cette situation accentue la segmentation du marché et des valeurs.
Un marché de l’investissement à l’arrêt
Face à l’instabilité des conditions financières de marché et la diminution des liquidités disponibles, l’effondrement des volumes investis s’est intensifié au cours de la période estivale, avec seulement 1,1 milliard d’euros placés en région parisienne, représentant une nouvelle baisse de 44 % par rapport au trimestre précédent. Dans ce contexte d’incertitudes pesant sur les valeurs immobilières et d’une prime de risque en cours de lente reconstitution, le marché de l’investissement en Ile-de-France ne totalise que 5,5 milliards d’euros investis depuis le début de l’année, accusant un net recul de 56 % sur un an, et d’autant par rapport à la moyenne décennale. Les montants engagés à l’échelle française diminuent également dans les mêmes proportions, avec près de 8,7 milliards d’euros investis à fin septembre (-57 %).