Dans le cadre de la loi industrie verte, Sienna Investment Managers vient de lancer un nouveau véhicule à liquidité bimensuelle, composé d’actifs cotés à 30 % et non cotés à 70 %, le FCPR Sienna Private Assets Allocation. Présentation.
La loi industrie verte va quelque peu bousculer le monde de l’assurance-vie et de l’épargne-retraite, puisqu’elle invite les assureurs à intégrer une proportion d’actifs non cotés dans leurs mandats d’arbitrage et leurs profils offensifs de gestion pilotée. « Comme toute évolution, cette loi suscite des interrogations de la part des acteurs. Mais elle doit d’abord être vue comme une opportunité de reprise de contact avec les clients, avec une offre modernisée. Selon nous, une nouvelle dynamique de marché va s’enclencher, à l’image de ce qu’il s’était passé avec le PER. Les actifs privés, traditionnellement réservés aux institutionnels, répondent bien aux attentes des épargnants français en quête de rendement et averses à la volatilité », observe Xavier Collot, Managing Director Listed & Hybrid Assets chez Sienna Investment Managers.
Un rendement cible de 8 %
Le gérant d’actifs a donc décidé de rapidement se positionner, en lançant le FCPR Sienna Private Assets Allocation, un fonds Evergreen à liquidité bimensuelle portée et qui vise un rendement annualisé de 8 %. Accessible à partir de 1 000 euros, ce FCPR (fonds commun de placement à risques) se compose d’une poche d’actifs non cotés constituée à 50 % à 60 % de fonds de Private Equity et à 10 % à 20 % de fonds liés à des infrastructures, et une poche de 30 % d’actifs liquides.
Le FCPR Sienna Private Assets Allocation est notre troisième fonds de stratégie dite « hybride », après un fonds à impact social (comprenant 10 % de dette corporate privée et 90 % d’actifs cotés) et un fonds de trésorerie douze mois, composé à 50 % de titres visant à financer le besoin en fonds de roulement d’entreprises non cotées et à 50 % d’obligations cotées à six mois. « Avec ce nouveau fonds FCPR, nous avons souhaité bâtir une solution qui capitalise sur les faiblesses que nous avons pu observer, notamment sur la pierre-papier, en particulier l’absence de liquidité des SCPI ou encore la gestion de la poche liquide des OPCI », note Xavier Collot.
En multigestion
La poche d’actifs non cotés sera investie via des fonds de Private Equity répondant à des objectifs de « mieux-vivre » et de « mieux-produire », comme la transition énergétique, les infrastructures digitales, la santé, le recyclage des déchets, la mobilité douce, l’efficience énergétique, les nouveaux modes de travail, le traitement des eaux, par exemple. Seront associés des fonds de secondaire, afin de lisser la courbe en J du portefeuille, et des fonds primaires qui seront gérés activement.
La poche d’actifs liquides se veut sécuritaire afin de pouvoir absorber les entrées et sorties, et de réduire la volatilité du fonds. Elle est composée de fonds monétaires et d’une diversification sur des solutions obligataires.
Doté de 45 millions d’euros apportés à son démarrage par le groupe belge GBL, actionnaire de Sienna IM, le fonds sera principalement investi sur des actifs basés en Europe (70 %), avec une prépondérance pour la France, et une diversification à l’international (30 %), principalement Amérique du Nord.
Notons qu’au démarrage du fonds, une période de blocage des rachats de cinq années est prévue.
Xavier Collot ajoute : « Sur vingt ou trente ans, investir sur des solutions de gestion pilotée à horizon apportant 0,5 à 2 points de rendement supplémentaire permet de construire un capital significatif à l’échéance retraite. Sur le long terme, cela est déterminant pour les épargnants car, n’oublions pas que, pour se constituer un complément de revenu viager de 1 000 euros à la retraite, il convient de se constituer un capital de départ de 280 000 euros. » Le FCPR Sienna Private Assets Allocation, géré par Sienna Gestion, sera référencé chez les principaux assureurs français.