Dans la lettre d’information aux professionnels n° 19 de Tracfin consacrée à « La Lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT) dans le secteur de l’assurance », le service de renseignement français, chargé de la lutte contre la fraude fiscale, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme s’alarme du bilan déclaratif limité des intermédiaires en assurance.
En effet, sur les 13200 intermédiaires identifiés comme courtiers actifs auprès de l’Orias, seuls 3020 d’entre eux s’étaient inscrits auprès de Tracfin. Pour ce service dédié à la LCB-FT, il est donc essentiel qu’ils se conforment à leurs obligations légales. « En conséquence, le nombre de déclarations de soupçon reçues reste encore trop limité au regard du potentiel déclaratif de la profession. Le nombre de déclarations de soupçon ne traduit pas la réalité économique des intermédiaires en assurance qui représentent 11 milliards d’euros du chiffre d’affaires du secteur, dont 1,6 milliard pour Vassurance-vie ». Outre cette faiblesse déclarative globale, le Service s’étonne de recevoir si « peu de signalements émanant d’établissements pourtant classés en tête des courtiers généralistes, ou employant plus d’un tiers de leurs effectifs à l’activité de courtage ».