Metagram, le dernier-né du marché de la consolidation

Actualité
Outils
TAILLE DU TEXTE

Partis de Magnacarta group en tout début d’année 2023, Vincent Couroyer et Arnaud Bayzelon ont lancé Metagram gestion privée, un nouvel acteur de la consolidation du marché, avec le soutien de Meanings Capital Partners. Ils nous dévoilent leur projet.

Metagram le dernier né du marché de la consolidationInvestissement Conseils : Pour quelles raisons avez-vous décidé de lancer Metagram gestion privée ?
Vincent Couroyer : Suite à notre départ volontaire de Magnacarta group en janvier dernier, nous avons lancé la création de Metagram. Arnaud et moi sommes en effet convaincus du potentiel de croissance des métiers de conseiller en gestion de patrimoine et de family office et que, pour exploiter au mieux notre savoir-faire, il convenait de se rapprocher de leur métier opérationnel. Ces professionnels se différencient par la grande proximité qu’ils entretiennent avec leurs clients, lesquels sont au centre de leurs préoccupations.
A travers Metagram, nous nous associons capitalistiquement avec des professionnels du patrimoine qui sont des références dans leur région et qui veulent poursuivre leur développement. Nous les accompagnons alors dans la définition et la mise en œuvre de leur plan stratégique, la sélection et la négociation de cabinets à racheter, le tout en mettant en place les synergies entre cabinets.
Notre volonté est d’adopter et d’améliorer leurs pratiques et non pas d’être des intégrateurs.

Arnaud Bayzelon : Plusieurs convictions guident notre démarche. Tout d’abord, la profession est exercée de façon protéiforme. Dès lors, nous devons respecter l’ADN de chacun, en leur laissant les clés de l’opérationnel : ce sont eux les sachants et ils conservent leur autonomie qui a été la clé de leur succès. Par ailleurs, nous sommes extrêmement vigilants quant au respect du client final:la charge de la dette ne doit en aucun cas venir modifier leur approche de conseil et le respect qu’ils ont de leurs clients. Cet argument est actuellement un facteur fort de différenciation sur le marché de la consolidation.
Enfin, notre association avec Meanings Capital Partners s’inscrit également dans notre volonté de mettre en place une solide démarche RSE au sein des structures, ce qui est aussi une des interrogations des conseillers en gestion de patrimoine. En effet, beaucoup se questionnent sur le sens à apporter à leur travail, les réponses données aux enjeux environnementaux et sociétaux… Meanings se développe autour du concept de l’investissement humainement responsable, ce qui vient également valider notre approche selon laquelle la rentabilité à court terme n’est pas recherchée à tout prix et que le respect du client prévaut.

Des premières opérations ont d’ores et déjà été conclues.
V. C. :
Un pôle dans le Sud-Ouest a été mis en place avec la réunion des cabinets Kanopé et Patrimonia Gestion Privée. Un deuxième a été constitué, en novembre dernier, en Ile-de-France. Par exemple, notre pôle dans le Sud-Ouest a été créé entre deux personnes qui se connaissaient, mais qui ne s’imaginaient pas se rejoindre, alors qu’ils avaient l’un et l’autre le désir de s’adosser à une structure.

Pourquoi ces cabinets vous ont-ils rejoints ?
A. B. : Ce sont de jeunes entrepreneurs – entre quarante et quarante-cinq ans – qui souhaitent aller plus loin dans leur développement, tout en améliorant leur rentabilité.
Leur volonté est aussi de partager leur risque financier avec d’autres partenaires, tout en cristallisant une partie de leur réussite professionnelle.

D’un point de vue capitalistique, quelle organisation proposez-vous ?
V. C. : Tout comme Meanings est associé majoritaire au sein de notre structure, Metagram détient la majorité dans les pôles régionaux constitués. Parallèlement, les dirigeants des cabinets réinvestissent au sein de leur pôle régional pour capter 100 % de leur création de valeur. Néanmoins, nous ne sommes pas fermés à d’autres schémas : par exemple, il peut s’agir d’acquisitions à 100 % pour ensuite être intégrées à un pôle déjà constitué, avec une phase d’accompagnement durant la transition.
Si nous sommes majoritaires, l’intérêt des parties est bel et bien aligné. La majorité capitalistique permet juste de s’assurer que les sommes investies sont bien mises au travail et que l’équipe en place assure un bon développement, en totale autonomie.

Quelles synergies mettez-vous en place au sein des cabinets ?
A. B. : En fonction de nos observations et des besoins des conseillers en gestion de patrimoine, nous pourrons mettre en œuvre des synergies entre les structures, avec flexibilité, souplesse et pragmatisme. En effet, contrairement à un groupement, nous n’apportons pas une solution packagée et centralisée. Nous nous basons avant tout sur les talents et les savoir-faire de chacun pour ensuite définir les priorités. Néanmoins, il est évident que l’effet groupe permettra d’avancer sur des projets globaux, notamment en matière réglementaire et de digitalisation. Par exemple, un parcours digital devrait être mis en place dès le premier semestre de l’année 2024.
L’objectif est de permettre à ces structures de croître plus rapidement de façon organique, pas forcément via la croissance externe.

Et s’agissant de l’offre de produits ?
V. C. : Notre savoir-faire en termes de référencement et de suivi des produits et fournisseurs sera à leur service. La force du groupe permettra d’accéder à des produits que les cabinets seuls ne pourraient distribuer. Cela ressort énormément dans les discussions que nous avons avec nos associés. Vis-à-vis des fournisseurs, notre poids nous permettra également d’avoir des relations privilégiées, en termes de services et d’accès aux expertises.
En revanche, la négociation d’une meilleure rémunération est, selon nous, de plus en plus difficile tant la réglementation s’est durcie de ce point de vue.

Quel est pour vous le cabinet idéal rejoignant Metagram ?
A. B. : Nous nous attachons tout d’abord au projet professionnel de son gérant et au respect qu’il témoigne à ses clients, en privilégiant le conseil à la vente de produits. Ensuite, à la création d’un pôle, il est préférable qu’il soit d’une certaine taille pour intégrer de nouveaux associés locaux et de nouveaux clients, mais si ce n’est pas le cas et que le profil du conseiller en gestion de patrimoine nous convient, nous saurons trouver les solutions pour travailler ensemble.

Un dernier message pour conclure ?
V. C. : En tant que dernier-né dans le marché de la consolidation des cabinets de gestion de patrimoine, nous proposons à nos futurs associés de prendre part à 100 % de la création de valeur de l’aventure Metagram qui vient de débuter et non pas d’être le énième cabinet d’un regroupement capitalistique.

Articles sélectionnés pour vous

logo lbf

Sociétés citées

Personnes citées