Bruno Delpeut et Feel Mining ont créé la société Stelaris pour distribuer des solutions d’investissement en cryptomonnaies qui ont pour objectif de délivrer un rendement récurrent aux investisseurs.
Avec Stelaris, Feel Mining et Bruno Delpeut (ancien fondateur d’Infinitis et d’Anseris, notamment) ont uni leurs savoir-faire pour proposer des solutions d’investissement en cryptomonnaies aux épargnants par l’intermédiaire des conseils en gestion de patrimoine et des banques privées. « Présents sur notre propre stand lors de la précédente édition de Patrimonia, nous avons pu nous rendre compte de l’attrait des CGP pour les cryptos, signale Chloé Desenfans, présidente de Feel Mining. Si certains nous ont semblé sceptiques, d’autres nous sont apparus plus convaincus par la classe d’actifs ; et dans les deux cas, tous reçoivent des sollicitations de leurs clients sur les cryptos, auxquelles ils doivent répondre. Notre rencontre avec Bruno Delpeut nous permet de faire le trait d’union entre notre offre et l’univers de la gestion de patrimoine, car jusqu’ici, nous ne nous adressions qu’à une clientèle d’épargnants en direct. » Convaincu par la classe d’actifs, Bruno Delpeut recherchait, quant à lui, « une société de qualité en capacité de proposer une offre compréhensible, simple et qui reprendrait les codes de l’assurance-vie pour sa souscription ». Société grenobloise, Feel Mining opère depuis quatre ans, compte plus de vingt-cinq salariés et gère pour l’équivalent d’environ 50 millions d’euros de cryptomonnaies. Dotée du statut de PSAN (prestataire de services sur actifs numériques), la société se prépare à l’obtention de l’agrément optionnel de l’AMF, d’ici la fin de l’année, en vue de faciliter la transition vers le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets) en 2024, ce qui lui permettra de diffuser son offre au sein de l’union européenne.
Délivrer du rendement
L’offre de Stelaris a pour objectif de délivrer un rendement à l’investisseur. Elle se compose tout d’abord d’un livret d’investissement en stable coins, c’est-à-dire de cryptomonnaies adossées à une monnaie forte, en l’occurrence l’euro et le dollar (Euroc, USDC et USDT), et accessible à partir de 5 000 €. En outre, Stelaris propose trois profils de gestion sous mandat (prudent, dynamique ou équilibré) qui, outre des stable coins, intègrent d’autres cryptomonnaies (Bitcoin et Ethereum, principalement). Cette gestion sous mandat est accessible à partir de 15 000 €. « Pour générer du rendement, nous nous appuyons sur des plates-formes de finance décentralisées qui ont pour rôle d’apporter de la liquidité au marché, indique Nicolas Marchesse, directeur des opérations. Nous avons également recours à des plates-formes d’emprunt. Et enfin, nous réalisons des opérations d’arbitrage entre stable coins afin de saisir des inefficiences de marché ponctuelles. Au final, en combinant ces trois techniques de gestion, nous visons à délivrer une rentabilité annuelle comprise entre 8 et 12 %. » Chloé Desenfans ajoute que « pour réaliser ce type d’opérations, nous nous assurons que ces plates-formes soient transparentes, qu’elles disposent d’un niveau de sécurité informatique de haut niveau et qu’elles traitent un volume suffisant d’actifs – au moins 100 M€ – pour assurer une bonne liquidité. De plus, nous opérons avec une dizaine de platesformes pour diluer les risques. » La gestion libre est aussi proposée (à partir de 10 000 €), ainsi qu’une offre de gestion pilotée (à partir de 15 000 €). « Toutes ces différentes enveloppes sont disponibles à tout moment », souligne Bruno Delpeut.
Former les CGP
Pour diffuser son offre, la structure va proposer des webinaires pour former les CGP, tandis qu’un tour de France des cabinets sera organisé. Un site vient d’être lancé sur duquel les CGP accéderont à des reportings trimestriels et aux rapports d’adéquation de façon automatisée. Des échanges sont en cours pour permettre l’agrégation de données via les outils O2S d’Harvest et Prisme de Many-More. Côté rémunération, le CGP perçoit des frais d’entrée qu’il peut moduler entre 0 et 3,5 %, et des frais de gestion sur le stock. A plus long terme, Stelaris envisage de rendre accessible son offre via l’assurance-vie luxembourgeoise.
