Compte-titres, PEA et bientôt PER bancaire… La FinTech Shares compte outiller les CGP de la version pro de sa plate-forme d’investissement initialement créée pour les investisseurs individuels. Présentation.
Shares Pro, tel est le nom de cette nouvelle plate-forme bancaire ouverte aux conseillers en gestion de patrimoine. Elle est une déclinaison de Shares, une plate-forme d’investissement dédiée au grand public, créée en 2021 et agréée PSI (prestataires de services d’investissement) et PSAN (prestataire de services sur actifs numériques) depuis 2023. Teneur de compte, elle s’appuie sur la banque Oddo BHF comme dépositaire. La société fait partie de la French Tech 120 (programme d’accompagnement de l’Etat dédié aux cent vingt start-up françaises les plus performantes et en capacité de devenir leaders de rang international). En trois opérations, elle a levé 90 millions de dollars depuis sa création (soit 85,4 millions d’euros, ndlr). Elle compte aujourd’hui cent vingt salariés basés en France, Royaume-Uni et Pologne, et a ouvert cinquante mille comptes depuis sa création. Son dirigeant vise le milliard d’euros de stock, d’ici la fin de l’année 2025.
Le CGP en appui de l’investissement
Benjamin Chemla, CEO et cofondateur de la FinTech, expose : « Initialement, notre offre s’adresse au retail, mais nos rencontres avec différents CGP nous ont conduits à lancer une offre en BtoB. D’une part, nous nous sommes aperçus qu’une plate-forme était un bon moyen pour les particuliers d’investir et de s’éduquer pour des montants relativement faibles, jusqu’à 10 000 euros, ou pour les plus avertis d’opérer en totale autonomie. Ainsi, une frange de clients n’allait pas au bout du processus. Lorsque les montants deviennent significatifs, le recours à un conseil est indispensable pour passer à l’acte. D’autre part, les CGP nous ont confié être mal outillés sur la partie bancaire et qu’il n’existait pas de solution moderne comme celles actuellement proposées aux investisseurs en direct. Avec nous, ils pourront augmenter leurs encours en récupérant la gestion de PEA que leurs clients détiennent chez leur banque ou encore récupérer la gestion de la trésorerie d’entreprises ou de holdings patrimoniales. »
Equiper deux mille cabinets d’ici fin 2025
Pour les CGP, l’offre se veut simple et lisible. L’ouverture ou le transfert de PEA et de compte-titres sont possibles ; un PER bancaire devrait être proposé d’ici à fin mars. Quelques minutes sont nécessaires pour réaliser l’onboarding et la création d’un compte-titres de manière totalement digitalisée. Les frais perçus par la FinTech sont clairs et réduits : 0,25 % sur les encours et 0,20 % sur les transactions. Les supports accessibles sont aussi bien des fonds, des ETF, des produits structurés que des titres vifs cotés sur les marchés européens et américains. Un module de gestion conseillée est ouvert avec la possibilité de créer différentes allocations. Les arbitrages sont proposés aux clients qui les valident ou non (par mail ou SMS). Dans cette version pro, les clients ne peuvent d’ailleurs pas réaliser de transactions. Les conseillers peuvent facturer leurs clients selon leur modèle économique et de façon personnalisée. Ainsi, ils peuvent choisir de se rémunérer via des honoraires de conseil ou percevoir des rétrocessions. « Tout est paramétrable, indique Benjamin Chemla. Nous proposons à nos partenaires un contenant fluide et simple. Quant au contenu, nous sommes ouverts et assurons des référencements rapides. Nous avons d’ailleurs de la demande pour intégrer des fonds d’actifs non cotés. » La plate-forme utilisée par vingt-cinq conseillers à sa création compte séduire deux mille cabinets de gestion de patrimoine français d’ici la fin de l’année 2025, et cultive des ambitions à l’échelle européenne.