Créée en 2016 en Allemagne par Steffen Pauls (ex-KKR notamment), Moonfare se déploie en France, avec une offre dédiée aux CGP, banques et family offices. Pour cela, la structure s’appuie sur les équipes de distribution de Fidelity en France. La société, qui a collecté plus de 2,2 milliards d’euros depuis son lancement, propose une gamme de fonds sélectionnés parmi les acteurs du capital-investissement dit de qualité institutionnelle (KKR, Lexington Partners, Tiger Global, Cinven, Carlyle, etc.) via une plate-forme digitale.
Bientôt accessible à une clientèle non professionnelle
« Chez Moonfare, une équipe de douze personnes, elles-mêmes investisseurs et toutes issues du Private Equity, sélectionne une vingtaine de stratégies chaque année. Depuis notre création, soixante-cinq fonds ont été proposés sur plus de trois mille trois cents analysés, soit un taux de sélectivité de 5 %. Cette exigence est fondamentale quand on connaît la dispersion de performance entre les fonds, y compris au sein du premier quartile où la différence peut atteindre vingt points », précise Anne Vergez, directrice France des partenariats B2B. Accessible à partir de 50 000 € avec appels de fonds successifs, l’offre en fonds actifs, aussi bien au niveau mondial, européen, asiatique ou américain, se veut large, avec une dizaine de sous-segments au non-coté pouvant être accessibles : buy out, growth, coinvestissement, marché secondaire, dette privée, infrastructures ou encore fonds de fonds.
Le label européen ELTIF, encore à l’étude, permet un accès pour les clients non professionnels avec des seuils d’entrée réduits. « Les actifs non cotés représentent moins de 5 % du patrimoine investisseurs particuliers, alors que ce poids peut monter jusqu’à 40 % chez les institutionnels qui en ont la capacité. Moonfare compte accompagner ce mouvement de démocratisation avec une offre de qualité et résolument orientée vers l’international. La liquidité pouvant être un frein pour les investisseurs, un mécanisme a été mis en place afin d’ouvrir la possibilité de vendre leurs positions en secondaire à ceux désireux de les racheter. Cette fenêtre de liquidité est ouverte deux fois par an, au printemps et à l’automne, avec l’appui de Lexington Partners, qui figure parmi les plus grands acteurs spécialisés dans le marché secondaire », conclut la dirigeante.